
Je ne me lasse pas de regarder les peintures de Claude Monet, dans les livres, au musée, à Giverny. Coquelicots, l’une de ses œuvres les plus connues, fut exposée en 1874, lors de la première Exposition impressionniste. En 1872, Monet s’installe avec sa femme Camille et son fils Jean à Argenteuil, après être passé à Londres dans les années 1870-1871, marquées par la guerre franco-allemande. Argenteuil lui fournit bien des sujets idylliques. Les petites touches de couleur vive évoquent parfaitement la chaleur et l’atmosphère vibrante d’un jour d’été.
Dans ce tableau, les personnages (Camille et Jean) semblent faire partie du paysage. Monet y crée un effet de temps : non pas un court instant fugitif, mais un de ces moments dont la durée semble suspendue et inscrite dans un cadre précis. Ici, il s’agit d’une promenade dans un champ de coquelicots. Sous un vaste ciel aux nuages paresseux, la coulée de fleurs descend de la gauche vers le centre, en un épanchement d’un rouge vibrant. Deux personnes se promènent au soleil ; au fond, à gauche, un arbre dressé vers le ciel son feuillage, comme pour répondre à la haute silhouette de la femme. La spontanéité de la scène est créée par le style esquissé des promeneurs du premier plan et du fond : l’enfant tient les fleurs qu’il a cueillies, sa mère balance ses bras au rythme de ses pas et ne retient pas l’ombrelle qui glisse de son épaule.
L’impressionnisme est apparu en France dans la seconde moitié du XIXe siècle. D’emblée, ce fut une révolution dans la peinture. Les artistes qui adoptèrent cette manière de peindre furent les premiers dans l’histoire de l’art à quitter leur atelier et à partir peindre en pleine nature, chevalet sur l’épaule, musette chargée de couleurs et de pinceaux en bandoulière. Ils pouvaient ainsi représenter des scènes et des paysages tels qu’ils les avaient sous les yeux et surtout comme ils les ressentaient.
Ces artistes étaient fous de lumière. Monet, Cézanne et tant d’autres revenaient sans cesse sur les mêmes lieux pour capturer ses effets fugaces à différents moments de la journée. Trois progrès techniques rendirent possible cette attitude : la photographie, l’invention des tubes de couleurs prêts à l’emploi et une meilleure connaissance des effets optiques des couleurs les uns par rapport aux autres.
Source Les Impressionnistes – Antonia Cunningham.
En ce mois de mai, laissez-vous aller à la rêverie, soyez attentifs aux détails, prenez le temps de regarder les belles choses de la nature, de jolies fleurs, ses belles couleurs, écouter le chant des oiseaux, toucher l’écorce d’un arbre, goûter au plaisir simple de la vie.
Mantra du jour
« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »
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